Commencer une série d’articles et de petites chroniques sur le Cinéma par un hommage posthume n’est pas commun, je vous l’accorde.

Mais voilà, j’apprends toujours les évènements importants (les décès d’hommes illustres en faisant partis) après tout le monde, un ami m’a récemment assommé par une horrible nouvelle : il y a un peu plus d’un mois, Satoshi Kon, un maître de l’animation japonaise, décédait à l’âge de 46 ans, suite à un cancer du pancréas.

Peut-être ne connaissiez-vous pas ce réalisateur doué, alors permettez-moi de vous citer quelques-unes de ses oeuvres.

Ce mangaka réputé n’aura réalisé que 4 longs métrages dans sa courte carrière, mais aura marqué pour toujours la discipline, par sa capacité à utiliser les ressorts les plus subtiles pour mettre en valeur des histoires torturées, des psychologies complexes et des rebondissements extraordinaires. Satoshi Kon a toujours subjugué l’audience et la critique par son sens de la narration, précise et inventive, sollicitant toujours plus l’intelligence du spectateur et exposant une vertigineuse déclinaison de prouesses cinématographiques, tant dans la mise en scène que dans l’écriture.

Les 4 films en question sont :

Perfect Blue

Millennium Actress

Tokyo Godfathers

Paprika

Le réalisateur préparait son 5ème long métrage, le story-board a pu être achevé de son vivant, on peut espérer que le film sorte malgré tout sur nos écrans.

Je vous renvois vers deux articles pour découvrir quel fût en détail le travail de Satoshi Kon : les Inrocks et Total-manga.

Quoi qu’il en soit, c’est un homme qui va indubitablement nous manquer et qui nous quitte, comme souvent pour les meilleurs d’entre nous, beaucoup trop tôt.